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dimanche 23 mars 2008

Lire une thèse

En cette semaine de vacances, à ceux qui ne savent pas comment faire passer le temps, je propose un peu de lecture - beaucoup même ! Ma thèse de Doctorat Lettres et Arts, soutenue à l'Université Louis Lumière Lyon 2 le 07 janvier dernier est désormais disponible à la consultation, en ligne, sur le site de Limag (banque de données sur les Littératures du Maghreb, mise en place et gérée par mon directeur de recherche, M. Charles Bonn).

Pour consulter la thèse, se rendre sur Limag (et chercher à "H" comme Hoarau), ou cliquer directement ici (le document est en "pdf") :



"Ecriture de l'exil, exils des écritures. Lecture croisée des mouvements d'exils dans les oeuvres d'auteurs francophones contemporains : Monique Agénor, Jean-Marie G. Le Clézio, Nabile Farès, Jean Lods" (Stéphane Hoarau, Lyon 2, 2008).

Résumé de la thèse :
Les auteurs de notre corpus, originaires soit du Maghreb, soit de l’océan Indien, et écrivant tous à partir de l’Europe, font vivre une même constellation littéraire qui semble être en perpétuel mouvement : celle des littératures francophones. S’inscrivant dans une temporalité post-coloniale, cet espace diversifié tend à problématiser les histoires d’hier en corrélation avec celles d’aujourd’hui : de part et d’autre de frontières, se sont rencontrés et se rencontrent encore des hommes selon des modalités d’échanges et/ou de conflits. Du fait de la diversité de leurs origines, de la singularité de leurs parcours, de leurs circulations entre des frontières tant géographiques qu’historiques et culturelles, et par conséquent de la pluralité de leurs amarres identitaires, les voix interrogées dans cette étude font toutes, selon des tonalités différentes, vibrer le vaste champ francophone. Se peut-il alors que, dans ce concert, se métamorphose le discours littéraire contemporain pour tenter de remettre en cause les discours antérieurs ? Pour tenter de donner corps, par le langage, à d’autres formes de rapports, basés sur l’interaction entre les cultures et les imaginaires ? Il s’agit là de se poser la question de la transversalité des identités littéraires nées de la circulation de mots et d’images au travers de frontières : comment l’écriture, par la mise en oeuvre d’une tectonique des impacts et des contacts entre les cultures rencontrées, peut-elle remettre en cause les structures discursives, et faire émerger, dans un tremblement poétique, une politique de diversification des modalités de penser et d’exprimer la singularité de son rapport au(x) monde(s) ?


En vous souhaitant à tous une bonne lecture, et en espérant vous avoir à nouveau comme lecteurs pour la publication qui devrait suivre...

Stéphane Hoarau, "Docteur ès Lettres et Arts".

mercredi 19 mars 2008

Ile Maurice

1968-2008 : 40 ans d’indépendance, 16 ans de République


A l’occasion du 40ieme anniversaire de l’indépendance de Maurice, le 12 mars 2008, l’Express de Maurice a publié un Supplément Hors série « 1968-2008 : Genèse d'un miracle ». Quarante personnalités du monde politique, économique, culturel… livrent leurs témoignages et leurs analyses des changements observés au cours des 40 dernières années.

Considérée comme un modèle de développement par les organismes internationaux, l’île Maurice a rejoint en deux décennies le rang des « pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure ». Des défis auxquels a été confrontée l’industrie sucrière (Le sucre : champ de bataille)* au développement du tourisme (Tourisme : luxe, calme et fragilité) en passant par le pari de la réussite de la stratégie de promotion des exportations fondée sur la zone franche (Industrie : Le cercle des poètes), ce Hors-série revient sur l’état des lieux des institutions (« Les éclaireurs du développement ») et de l’économie de l’île soeur au moment de l’indépendance, et sur les raisons qui ont motivé les choix politiques et économiques.

Le développement économique est étroitement lié à l’ouverture de Maurice, ouverture qui s’est également traduite par une coopération régionale accrue avec les voisins de la région, même si les relations (strictement) commerciales restent relativement réduites comparées aux relations avec le reste du monde (9% des exportations). L’article « Coopération régionale : la saison de la cueillette » retrace brièvement l’historique des relations de Maurice avec les pays et organisations internationales de la zone (OUA-SADC-COMESA-COI…). Ce modèle de développement extraverti, reposant largement sur la zone Franche d’exportation et le tourisme, a évidemment nécessité la multiplication des liaisons maritimes, permise par la croissance de la flotte commerciale et l’évolution du droit maritime, d’une part (« Secteur maritime : le vent en poupe ») ; le développement des infrastructures aéroportuaires et la diversification des liaisons aériennes, d’autre part (« Aviation : The airport’s spreading wings… »).

Plusieurs articles traitent des changements institutionnels, constitutionnels (26 modifications en 40 ans), législatifs, ainsi que des mutations sociales qui ont accompagné le développement économique. D’autres pointent les faiblesses du système éducatif mauricien aux niveaux primaire, secondaire et supérieur, qu’il s’agisse l’enseignement général (« The way to growth » ; « campus en péril ») ou technique (« Technical education : Perception and prejudice »).


Les aspects culturels sont également abordés. La langue créole (« Identité : le créole se fait avenir »), la littérature (« Culture : les passerelles de la rencontre »), la presse (« Presse : le ciment de la Nation ») etc…ont contribué à créer un « consensus minimal », une vision commune partagée, dans une société multiculturelle où la cohésion sociale a souvent été menacée par le « communalisme » et par des inégalités sociales marquées, une frange importante de la population ne bénéficiant pas (encore…) des fruits de la croissance. Une enquête réalisée par la SOFRES (« Enquête sur les Mauriciens : des doutes et des espoirs ») montre que le sentiment d’appartenance s’affirme et que les barrières entre communautés s’estompent…

* Cliquez sur les liens pour accéder aux articles

- Télécharger l’intégralité du document.
- Accéder aux publications et aux "economic and social indicators" du Central Statistical Office of Mauritius.


Françoise Rivière.

mardi 18 mars 2008

Magie des mots au fil de la francophonie

Journée internationale de la Francophonie

Jeudi 27 mars 2008, de 18h00 à 20h00, au musée du Quai Branly :

A l'occasion des festivités organisées autour de la Journée internationale de la Francophonie, et dans le cadre de 2008, Année internationale des langues, conteurs, danseurs et musiciens vous convient à leur spectacle "Magie des mots au fil de la francophonie". Laissons-nous emporter par leur imaginaire et, dans leur sillage, frémissons, rions, rêvons...

Avec : Brono Coppens, Yasser Hachem, Stéphane Hoarau accompagné de Florence Boyer et David Robert, Marc Laberge.

Coordinatrice artistique : Dominique Thiange.

A l'initiative du Groupe francophone de l'UNESCO et avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie.

Informations pratiques :
Musée du Quai Branly
37 quai Branly - 75007 Paris
RER C - Pont de l'Alma
Bus : ligne 42, 63, 80
Tél.: 01 56 61 70 00



Pour ceux qui souhaitent voir des images de cette soirée, où a été dit "La Chute d'Icare", de Louis Héry, cliquer sur le lien ci-dessous :
Magie des mots au file de la francophonie (UNESCO)


Sources : *musée du quai Branly > Actualités > p. 2

lundi 17 mars 2008

Chose promise...

Après avoir réalisé un petit film sur l'atelier d'André Robèr, Maloya.org propose aujourd'hui un entretien ; André Robèr ne s'y confit pas, mais parle de son rapport, en tant qu'éditeur et acteur culturel à part entière, au créole de La Réunion :



Et pour (re)visiter son atelier :

vendredi 14 mars 2008

Interview de Monique Agénor

Maloya.org lance sa "Tévé Interactive" !

Voici le début d'une longue série d'autres interview à venir : avec André Robèr, Gilles Gauvin, Jean Lods, Jean-François Samlong, etc.


Pour en savoir plus sur Monique Agénor ou, d'une manière générale sur les auteur(e)s réunionnais et la culture de l'île, rendez-vous sur :
Maloya.org !

mardi 11 mars 2008

« Veille à lu comme de lait su l’feu… »

En cette période électorale, je lance un petit appel via le net :

Je cherche, depuis plusieurs années déjà, à mettre la main sur un film. Je sais ou visionner ce film, puisqu’il est disponible à la consultation à la Bibliothèque nationale de France. Mais, forcément, comme tous les documents de la BnF, impossible de le sortir ! Je cherche donc une version numérisée que quelqu’un, par exemple, pourrait mettre en ligne…

Je m’aperçois que je ne vous ai toujours pas dit de quel film il s’agit ! Connaissez-vous Sucre amer de Yann Le Masson ? Ce documentaire français en N&B datant de 1963 (24 mn) revient sur l’organisation des élections à La Réunion durant cette année ; autant dire, des images « à chaud » ! Il s’agit, pour l’histoire de l’île, d’une élection importante, puisque c’est à la suite de celle-ci que Michel Debré fut élu député de La Réunion – face à un certain Vergès – avec plus de 85 % des voix…

Dans les premières minutes de son documentaire, Yann Le Masson nous parle d’un arbre, ce fameux « arbre qui cache la forêt »… C’est que, interdit et censuré pendant plusieurs années (et pour cause !), son documentaire, s’appuyant sur de nombreux témoignages d’électeurs de l’époque, nous montre comment un certain nombre de morts sont parvenus à se lever pour aller… voter ! 85 % dites-vous ? Le chiffre semblait effectivement pharaonique !

Sucre amer, à voir absolument donc… mais où ? Quelqu’un l’a-t-il en sa possession ?

lundi 10 mars 2008

Périple des Arts

Appel à contribution : articles, essais ou oeuvres originales

Peintes en couches successives sur la toile de fond du colonialisme puis des mouvements post-coloniaux, se sont appliquées les premières couleurs de la francophonie littéraire. D’abord celles de la Négritude, puis, au fil du temps, sont venues s’ajouter celles d’un chaos-opéra, d’une francophonie diversifiée. Ses frontières internes ne sont alors plus pensées comme des lignes de démarcations infranchissables, mais elles deviennent des lieux de circulations faisant se rencontrer et s’inter-changer les écritures, et avec elles les cultures et leurs arts. L’exil, facteur de possibles circulations, amène ainsi à se demander comment se réalise, au sein de ce vaste espace pluriel qu’est la francophonie, le déploiement de mots, d’images, de mythes, articulé sur un pays ou une communauté au travers des frontières, que celles-ci soient réelles ou imaginaires ? Comment ce déploiement peut-il produire un agencement singulier de la francophonie, une carte globale en ce sens abstraite, que tous les éléments qui y figurent s’y croisent et s’y entrelacent de manière imprévisible, en des réseaux étroitement mêlés ?

La rubrique « Périples des Arts » de la revue en ligne Mondes Francophones proposera donc de questionner la manière dont les diverses pratiques et expériences littéraires francophones s’ouvrent jusqu’à se laisser lézarder, non seulement par des mots/maux venus d’ailleurs, mais également par des pratiques et des expériences artistiques autres, tels que la peinture, la photographie, le cinéma, la bande-dessinée, etc.

Veuillez soumettre vos contributions (articles, essais, avec ou sans illustrations) à Stéphane Hoarau, avant le 31 mai 2008 (7 p. maximum / Police : Times New Roman (12) / Interligne : simple) : kozman@stephane-hoarau.com

NB : Avant de soumettre vos contributions, veuillez également consulter la page de Mondes Francophones relative aux publications (cliquez ici).

dimanche 9 mars 2008

Une occasion de "donner la main"... (cf. publication du 05/03/08)

L’ARCC présente son Couleur Saphir n° 119 :
"La littérature réunionnaise", par le Professeur Jean-Louis Joubert.



La littérature de l’île de la Réunion est un vivant paradoxe. Elle a été souvent bien intégrée (trop bien intégrée ?) à la littérature française (voir Leconte de Lisle et les autres poètes du XIXème). Mais elle revendique depuis quelques décennies une autonomie fondée sur les valeurs créoles qui la constitue. Même les écrivains coloniaux comme Marius et Ary Leblond ont été sensibles à cette identité propre. Les romanciers d’aujourd’hui comme Axel Gauvin ou Monique Agénor ont creusé cette identité qu’ils manifestent à la fois par la création d’un imaginaire et par la recherche d’une écriture insulaire.

- Informations pratiques :
Mercredi 12 mars 2008 à 19h
ARCC 160, rue Pelleport - 75020 Paris
Métro Télégraphe Ligne 11

Entrée libre.

La rencontre sera suivie d’un cocktail.

- Contact : arcc2@wanadoo.fr

mercredi 5 mars 2008

Donne la main !

L'ARCC (Association Réunionnaise Communication et Culture) connaît actuellement quelques difficultés et va devoir quitter ses locaux de la rue Pelleport (Paris). Cette association, sans doute l'une des plus ancienne, et parmi les plus actives associations réunionnaises sur le continent, fait depuis de nombreuse années un gros travail de promotion et de diffusion de la "culture péï". Mais peut-être la connaissez-vous déjà ? Peut-être vous a-t-elle déjà aidé à retrouver, ici, le "goût péï" ? Aujourd'hui, elle a besoin de vous... Allons donne la main l'ARCC don !


Voici la lettre de son Président (datée du 5 mars 2008) :

Appel de cotisation 2008

Chers compatriotes et amis,

Vous avez été nombreux, depuis 2001, à venir nous retrouver dans notre espace de la rue Pelleport attentifs, engagés et fidèles, au gré des thèmes proposés et des programmes élaborés avec la contribution d'artistes créateurs, d'écrivains, de chercheurs et de comédiens.
En raison de restrictions financières depuis ces années dernières du fait d'un moindre engagement de certains de nos partenaires, notre dernière Assemblée Générale et notre conseil d'administration n'ont pu que prendre acte de notre situation, et nous donner mandat de procéder à la résiliation de notre bail d’occupation et de rechercher un espace plus petit.
C'est ainsi qu'au 31 mars 2008, nous aurons donc définitivement quitté les locaux du 160, rue de Pelleport - Paris 20 ème.
Nous procédons donc actuellement à des recherches d'un nouveau local avec le soutien affirmé de nombre de nos partenaires.

Pour l’heure notre adresse postale provisoire est la suivante :

ARCC
Chez Monsieur Henri Morau
50, rue Pixerecourt
75020 Paris

Merci de bien vouloir nous renouveler votre soutien et votre solidarité en souscrivant une adhésion au titre de l’exercice 2008, au montant minimum de 15 ou 22euros (membre sympathisant ou membre actif).
Nous serons alors heureux de vous adresser l’une de nos 55 publications, à votre choix, à réception de votre règlement sur simple demande.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé de notre situation qui, bien que difficile, ne remet pas en cause la continuité de notre action constamment dévouée à la promotion et la diffusion de la Culture réunionnaise.

Vous pouvez continuer à nous écrire par courriel à notre adresse électronique
arcc2@wanadoo.fr et contacter notre Directeur Patrick Nurbel au :
06 16 34 31 65.

Bien cordialement,

Jean-Claude Judith de Salins, Président.

Kèl Kozman ? / Quelle parole ?

Entre l'île de La Réunion, Paris, et bien d'autres lieux dans le monde, je vous propose, via ce petit blog, de découvrir quelques artistes, publications, événements, etc. qui se rapportent tous à la culture. Une culture alter-..., c'est-à-dire, une culture différente, qui ne se découvre pas dans les magasines pipoles ou dans les écrans des tévés - ni même sur les affiches publicitaires - mais une culture qui tisse des liens entre les humanités, qui vit et que nous faisons vivre de manière originale et singulière dans nos quotidiens respectifs, à travers le monde, à travers les mondes : francophones, créolophones, etc.

Au plaisir de vous rencontrer lors d'une manifestation ou dans l'un des ateliers présentés,
Bien à vous,


Stéphane Hoarau.